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Raton laveur

Raton laveur

Nom latin: Procyon lotor

Description :

Il est facile de distinguer le Raton laveur des autres animaux par sa queue annelée de blanc et de noir, ainsi que par son masque noir très caractéristique.
Le Raton laveur est un animal robuste de taille moyenne.
Mesure entre 65 et 96 centimètres de longueur totale
Pèse entre 6,5 et 16 kg.
Toutefois, on a observé des adultes pesant jusqu’à 28 kg à l’automne.
Le mâle est généralement plus gros que la femelle.
Ses petites mains délicates sont extrêmement sensibles et très habiles à manipuler les petits objets.
Il a de courtes jambes dont les pieds étroits munis de griffes l’aident à bien grimper dans les arbres.
En plus d’être très à l’aise dans les arbres, le Raton laveur est un bon nageur.
Sur terre par contre, il est assez vulnérable car il est plutôt lent.
La mue (changement de pelage) annuelle commence au printemps et dure environ trois mois.
 
Reproduction:
 
L’accouplement a surtout lieu en mars. Les jeunes naissent le plus souvent en mai.
Polygame, le mâle fécondera plusieurs femelles successivement.
La femelle, par contre, est monogame et, après s’être accouplée avec un mâle, elle repoussera tous les autres.
Souvent, les jeunes femelles s’accouplent au cours de la première année.
Quant aux jeunes mâles, même s’ils sont capables de se reproduire, ils n’en ont habituellement pas la possibilité avant leur deuxième année en raison de la rivalité de leurs aînés.
Les portées tendent à être plus grosses dans les régions nordiques puisqu’il n’est pas rare qu’elles comptent entre trois et sept jeunes, tandis qu’elles sont normalement de deux ou trois plus au sud.
La gestation (période pendant laquelle la mère porte ses petits) dure en moyenne 63 jours.
 
À leur naissance, les petits n’ont pas de dents, leurs yeux sont clos et ils pèsent environ 75 g.
Les dents perceront 19 jours plus tard tandis que les yeux s’ouvriront à l’âge de deux semaines et demie.
Environ dix jours après la naissance, les petits arborent déjà le masque et le pelage caractéristiques de l’espèce.
Ces derniers restent dans le gîte maternel pendant environ huit semaines : ils accompagnent ensuite leur mère dans sa quête de nourriture, même s’ils ne sont pas totalement sevrés avant l’âge de deux mois.
Le mâle ne participe pas à leur élevage.
 
La cellule familiale se compose de la mère et de ses petits. Ils sont plutôt sociables, cherchant leur nourriture ensemble la nuit et partageant la même tanière le jour.
Au cours du premier été, la mère montre à ses jeunes comment grimper, chasser et nager. La famille ne se dissout habituellement pas avant l’arrivée de la prochaine portée, normalement le printemps suivant.
Les jeunes mâles quittent souvent le territoire des mères tandis que les jeunes femelles peuvent rester dans les parages.
La longévité de l’espèce varierait entre trois et cinq ans en milieu naturel; la majorité de la population est entièrement remplacée en sept ans
 
Habitudes:
 
Le raton laveur peut vivre dans toute une gamme d’habitats. Il ne semble avoir besoin que d’une source d’eau, de nourriture et d’un gîte. Les arbres creux, les souches, les rondins, les cavernes, les terriers de marmottes ou de renards inoccupés, ainsi que les granges ou les autres bâtiments du genre comptent parmi les abris préférés du raton laveur. En milieu urbain, il peut opter pour une cheminée de maison, un égout, un garage, un grenier, un arbre ou un ponceau.
 
Les déplacements et le territoire du raton laveur varient beaucoup selon l’habitat, la densité de population et les sources d’alimentation. Le territoire représente la superficie où l’animal trouve nourriture, eau et abri au cours de ses déplacements quotidiens. Dans les secteurs agricoles de l’Est de l’Amérique du Nord, le territoire du raton laveur varie entre 1 et 4 km2 alors qu’il peut atteindre 50 km2 dans les prairies. À l’opposé, on a établi qu’il couvrait moins de 0,1 km2 en milieu urbain. Habituellement, ces superficies se chevauchent et on a observé peu de comportements territoriaux, particulièrement dans les villes.
 
La densité des populations varie elle aussi beaucoup selon le type d’habitat. Ainsi, on estime que les milieux agricoles abritent souvent de cinq à dix ratons laveurs au kilomètre carré, tandis qu’on a déjà noté une densité exceptionnelle de 100 individus au kilomètre carré en milieu urbain.
 
Omnivore, le raton laveur mange à peu près de tout, cette nourriture pouvant être d’origine tant végétale qu’animale. Il préfère le maïs, les écrevisses, les fruits et les noix, mais son régime varie selon les saisons. Au printemps, ce sont les animaux, les invertébrés (les petits animaux sans colonne vertébrale) et les insectes qui constituent la plus grande partie de son alimentation. Il recherche surtout les écrevisses, mais il mange aussi des rats musqués, des écureuils, des lapins, des œufs d’oiseaux aquatiques et des palourdes d’eau douce. En été, les végétaux y compris les fruits et les noix l’attirent davantage. Il se délecte alors de cerises sauvages, de groseilles, de baies de sureau, de raisins sauvages, de fraises ainsi que de pommes de terre et de maïs sucré. Il se nourrit aussi de grenouilles, de petits poissons, de tortues, de larves de hanneton, de sauterelles de vers de terre, de grillons et d’escargots au cours de la belle saison.
 
Dans la plupart des secteurs où il en pousse, le maïs constitue le principal élément du régime automnal, mais les glands, les faînes, les noisettes et les raisins sont aussi recherchés. L’animal n’hésite pas à piller les nids d’insectes, tels que les frelons, les bourdons, les termites et les fourmis pour y dévorer les larves (premier stade de développement). Son épais pelage d’automne et d’hiver le protège contre les dards des guêpes ou des abeilles.
 
Le régime alimentaire d’automne est extrêmement important pour le raton laveur des régions septentrionales puisqu’il lui faut accumuler des réserves de graisse suffisantes en prévision de l’hiver. Le corps entier, y compris l’os de la queue, se recouvre d’une couche de graisse qui peut atteindre 2,5 cm d’épaisseur sur le dos. En fait, celle-ci peut constituer plus de la moitié du poids total de l’animal à la fin de l’automne. Dans les régions septentrionales, le raton laveur vit de ses réserves adipeuses (de graisse) au cours de l’hiver, tandis que plus au sud, où les noix et le maïs abondent, il continue sa quête de nourriture pendant toute l’année. À la périphérie des villes, on le voit souvent fouiller dans les poubelles ou patrouiller les pelouses à la recherche de vers de terre, de hannetons et de larves. Il peut aussi être nuisible pour les agriculteurs puisqu’il lui arrive de s’attaquer aux volailles et de s’emparer des œufs.
 
Pendant l’engourdissement hivernal, la température du corps ne baisse pas et la température ambiante semble régir l’activité de l’animal. Les mâles adultes sont souvent seuls dans leur gîte, mais il n’est pas rare de voir une famille passer son premier hiver ensemble.
On a déjà observé des terriers communautaires regroupant jusqu’à 23 individus, mais ils en comptent le plus souvent quatre ou cinq.
Même s’il n’utilise qu’un seul gîte pendant l’hiver, le raton laveur dispose de plusieurs refuges pour les autres saisons.
 
Prévention:
 
Comme le raton-laveur n’a pas beaucoup de prédateurs, il est difficile de l’empêcher de venir autour de nos habitations si elle y retrouve abri et nourriture.
 
Dans les secteurs urbains, on l’accuse de ravager les garages, les potagers, les pelouses et les toitures des maisons.
 
Pour se débarrasser d’un individu nuisible, la seule solution consiste souvent à le prendre au piège afin de le relâcher ailleurs.
 
Nous vous recommandons par contre de faire faire le travail par un spécialiste car ces animaux, qui ont l’air tres calmes et paisibles, sont souvent agressifs lorsqu’on les capture.
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